Covid-19 : Nos gouvernants doivent arrêter de céder à la panique



LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN - Côte d'Ivoire/ Touba : Les forces de ...

Les rues  d’Abidjan déserts à partir de 21h. Bars, maquis, restaurants, lieux de culte,  écoles  etc…. fermés depuis le 15 Mars. La ville est isolée du reste du pays.  Une stratégie payante ?



Depuis le premier cas de coronavirus en Afrique le 14 Février 2020 (en Egypte), on compte au 15 Avril 2020 soit deux mois plus tard,  874 décès pour 15 625  personnes infectées sur un total de 55 pays.  Bien que le système de santé soit précaire, bien que le confinement soit bien moins respecté et ne soit  pas généralisé à tous les pays, on est très loin des chiffres records publiés chaque jour  en Europe et  aux  USA.


L’OMS avait  pourtant prévenu peu après  la mi-Mars que  l’Afrique risquait d’être  le « prochain épicentre de la pandémie »,  avec  une explosion incontrôlable  des contaminations. Or  à ce jour, on peut le dire, l’Afrique s’en sort plutôt bien, même si certains doutent des chiffres communiqués. Le rythme des contaminations « n’accélère pas », l’augmentation des cas se fait au compte-goutte, chose à laquelle les experts pour l’instant ne trouvent  pas d’explication. La question aujourd’hui est de savoir si cela va durer.  




L’impact du climat sur le covid-19


Dès le départ cela a  été souligné.  Un  climat chaud semble être un facteur limitant la propagation de la maladie. Le Président Américain Donald Trump avait même souligné que « le virus disparaîtrait de lui-même avec la chaleur du mois d’Avril ».  Comme l’Afrique sub-saharienne, l’Amérique latine semble aussi relativement épargnée,  avec des chiffres globalement faibles. Ces deux régions ont en commun un climat chaud humide. L’OMS enquête actuellement sur ce qui semble ne pas être une coïncidence.


On remarque que les pays africains les plus atteins, à savoir les pays du Maghreb et l’Afrique du Sud, sont  situés aux extrémités du continent, avec un climat relativement tempéré. Ils ne sont pas  dans la zone chaude humide.


Aux Etats-Unis et en Europe, dès que les premiers cas ont été signalés, les contaminations et les décès ont tout de suite accéléré.  En Afrique tout se passe comme si quelque chose « freine » la maladie. On peut aussi mentionner l’Australie dont le climat est très chaud. Les chiffres de la contamination et de la mortalité sont bas dans l’ensemble. Là-bas aussi la maladie semble  avoir « freiné ».  Après la panique du début, tout est désormais sous contrôle. La reprise du championnat de rugby est même annoncée  pour le mois d'Avril !


Certains diront que les moyens de dépistage massif manquent en Afrique. D’où le faible nombre de cas décelés à ce jour. Pourtant le nombre de personnes malades est un indicateur de la prévalence de la maladie au sein de la population. Or l’Afrique compte relativement peu de personnes développant effectivement la maladie, ce qui signifie qu’en amont, la population infectée (les cas asymptomatiques) doit aussi être faible. En clair, en dépit du manque de dépistages massifs, on peut affirmer que la maladie reste peu répandue sur le continent.



Le système immunitaire des populations d’Afrique sub-saharienne beaucoup plus efficace ?


Là encore l’argument n’est  pas scientifiquement établi, mais mérite qu’on s’y intéresse.


Pour se reproduire,  le virus s’introduit dans une cellule et place son matériel génétique dans le noyau de celle-ci, là où s’effectuent les réplications.  Avant de s’introduire, il sécrète une protéine qui est en quelque sorte sa carte d’accès. Ainsi la cellule infectée se met à le répliquer en masse, chaque nouveau virus créé sort et  infecte  une nouvelle cellule et ainsi l’infection se généralise. Le covid-19 infecte les cellules du poumon, rendant d’abord difficile, puis impossible la  respiration. Le sang n’est plus  oxygéné, entraînant la personne dans le coma.


Il y a guérison lorsque le virus ne se reproduit plus dans le corps. Les cellules dans lesquelles il va tenter de s’introduire pour se répliquer vont  parvenir  à l’identifier comme un corps étranger.  Sa protéine d’accès sera neutralisée (ou refusée), et  il finira par mourir. Cela suppose un système immunitaire réactif, agressif,  « performant ».


Les Européens règlent tout type d’infection avec des produits pharmaceutiques. On ne donne pas le temps au corps de réagir à ces menaces, de les neutraliser avec ses propres défenses. Ainsi le système immunitaire perd son agressivité, sa réactivité,  il a besoin  « d’assistance » notamment  des anti-biotiques.



A l’inverse en Afrique, faute de moyens, on laisse la maladie évoluer puis guérir d’elle-même, ou alors on fait plus  appel aux plantes, qui en tant que produits naturels,  renforcent les défenses du corps, rendant le système immunitaire plus réactif, plus combatif. Les anti-biotiques se sont substitués aux défenses immunitaires chez les Occidentaux.  Chez les Africains les défenses sont bien en place et sont  toujours sollicitées.


Ainsi les défenses immunitaires des populations d’Afrique sub-saharienne sont beaucoup plus « exercées au combat ». Les corps étrangers de type sars-cov-2  ( le nom scientifique du virus responsable du COVID-19), sont vite identifiés  et cernés. D’où  le  faible nombre de malades sur le continent.



Si la chloroquine guérissait véritablement, il n’y a aurait à coup sûr pas autant de morts en Europe et aux Etats-Unis.  En vérité la plupart des guérisons sont « spontanées ». Les défenses réagissent et neutralisent le virus. Aujourd’hui le plasma sanguin des personnes guéries est vu comme un remède plus porteur que la chloroquine,  parce qu’il contiendrait des anti-corps qui ont vaincu le virus. C’est vers cette porte que s’orientent désormais les recherches de vaccin.



La grippe



Le covid-19 s’apparente à une forme sévère de la grippe. On meurt de la grippe en Occident, mais rarement en Afrique, où elle se guérit d’elle-même au bout de trois jours. Un vaccin de la grippe existe.  Personne n'est vacciné  en Afrique, et pourtant la grippe ne fait pas les ravages que l’on constate en Occident.  La raison est simple, le système immunitaire fait son travail sans avoir besoin  « d’assistance ». Il faut aussi souligner que le SRAS, cet autre maladie à coronavirus qui a fait trembler le monde en 2002 et 2003, et qui est aussi proche de la grippe, n’a fait aucun mort en Afrique. 


Des pays tels que la Malaysie, les Philippines, la Thailande, l'Indonésie, la Corée, le Vietnam etc....ont été contaminés très tôt. Mais pourquoi y a-t-il relativement peu de morts dans ces pays ? Ils n'ont pas les moyens des pays occidentaux pour juguler le fléau. La réponse est à rechercher dans le système immunitaire des populations de ces pays. A l'image de l'Afrique sub-saharienne, ces pays sont très portés sur la médecine des plantes, ce qui on l'a dit renforce au passage les défenses immunitaires. 


Sur la chaîne publique japonaise émettant en anglais  NHK Japan, au lieu des gestes barrières que l’on peut voir sur toutes  les télévisions, le gouvernement sensibilise plutôt la population sur des mesures visant au renforcement du système immunitaire : une alimentation équilibrée, de l’exercice, une période suffisante de sommeil, boire régulièrement etc…….  Pour les japonais, c'est à ce niveau qu'il faut agir tant qu'on n'aura pas trouvé de remèdes. 



Les Japonais  sont les tous premiers à avoir enregistré des cas après la Chine. Mais la maladie a été stoppée net. Le pays comptait au 10 Avril environ 90 morts et moins de 1000 contaminés.  Image à l’appui,  ils ont montré comment les particules contenant le virus restent longtemps en suspension dans l’air lorsqu’une personne infectée parle.  C’est de là  que les gouvernements dans le monde ont rendu  le  port du  masque obligatoire, et entrepris de désinfecter les lieux publics.



Il faut repenser les stratégies de riposte


Le covid-19 se propage beaucoup moins vite en Afrique, et est aussi beaucoup moins mortel, malgré un  système de santé totalement défaillant.  C’est un constat clair.  Les choses resteront ainsi car nous sommes  face à deux  « barrières  naturelles »  qui empêchent la maladie d’accélérer, et il n’y a pas meilleure  protection que la Nature.


S’il faut continuer à sensibiliser les populations au respect scrupuleux des gestes barrières, nos gouvernements  doivent maintenant arrêter de céder à la  peur panique des premiers jours, et chercher à concevoir des stratégies de riposte qui tiennent compte des deux barrières qui ont  été identifiées.  


Ainsi le confinement, l’isolation des capitales,  l’arrêt  des activités économiques etc…etc…, tout cela doit être repensé. On peut s’organiser autrement. Il faut réfléchir, il faut se montrer intelligent. Des solutions alternatives existent pour faire face à la question. La crise du coronavirus ne doit pas être surévaluée et déboucher sur  une crise alimentaire, économique, politique, institutionnelle, une crise de la dette, bref une crise existentielle pour nos Etats. 

Douglas Mountain


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