Analyse des événements des 23 et 24 Décembre 1999
Le palais présidentiel d'Abidjan. Son occupation fut très agitée de Décembre 1999 à Avril 2011. Les locataires
se sont livrés à des duels impitoyables durant cette période.
Le consensus brisé
Quand on parle des crises survenues en CI, on fait
allusion à la crise post-électorale de 2010-2011, les événements de 2004, le
déclenchement du conflit en 2002, les événements de 2000. On fait très peu
mention aux événements des 23 et 24
Décembre 1999. Or ce fut la première des crises, et la CI a véritablement basculé en ce jour. « Le génie est sorti de sa bouteille » le 24 Décembre 1999.
Lorsqu’un individu est
atteint du SIDA, il développe ce qu’on appelle des maladies opportunistes
(tuberculose, choléra, malaria, affections de la peau, etc……), des pathologies qui
s’installent parce que son système
immunitaire est atteint. De même les crises survenues en CI durant la décennie
2000, sont des « crises opportunistes » qui se situent dans le prolongement du putsch du 24 Décembre 1999, parce que la CI était désormais un terreau fertile.
Aujourd’hui, la stabilité
est revenue et avec elle la croissance économique. Le 24 Décembre 2019 marquera
le 20ème « anniversaire » de cette tragédie. S’il
ne s’agit pas de fêter, ou de pleurer, il faut en
débattre, afin de permettre la cicatrisation de la blessure, « d’exorciser les
démons », et de rendre ainsi le sujet plus « digeste ».
Comment le régime a-t-il pu
s’écrouler aussi « facilement », alors qu’il a toujours été vu comme l’un des plus
stables d’Afrique, sinon le plus stable
?
Un contexte politique lourd en 1999
En 1999, l’ex-premier
ministre sous Houphouët rentre au pays, et annonce ouvertement
son intention de participer à
la présidentielle de 2000. Dès cet
instant, le pouvoir se braque. Une main de fer commence à s’exercer sur
l’opposition, qui est de plus en plus privée
d’espace.
Après un meeting au palais
des sports devant des milliers de ses partisans, il est clair que l’homme a une partie de la population
derrière lui, aussi vouloir l’écarter de
la présidentielle comportait un risque majeur. Or le président
Bédié était déterminé à ne plus le laisser
s’exprimer. Le prochain meeting
qui devait se tenir à Dabou est annulé par le gouvernement dans un climat agité.
Après une marche de protestation ponctuée par des casses, tout le staff
dirigeant de son parti est arrêté, jugé et emprisonné. La tension monte.
En fait le Président Bédié avait
fait une fixation sur le personnage. Pour certains, c’est ce qui l’a empêché de
prêter attention à ce qui se préparait dans l’armée. Pour d’autres, « un sort
lui a été lancé », afin que son jugement soit « faussé ». Une chose reste claire, il aurait dû faire
des concessions pour faire baisser la tension, puis reprendre la main plus tard, à l’image de ce qui s’est passé en
1990, quand l’opposant historique au
président Houphouët est rentré d’exil.
L’homme avait une telle masse de partisans derrière
lui, qu’il aurait été dangereux pour la paix de vouloir l’empêcher de se
participer à la présidentielle. Une partie de la population avait soif
d’entendre son message. On le laissa donc animer ses meetings. Mais tout s’arrêta à
la présidentielle de 1990, où il fit un score de 18%. Aux législatives,
l’opposition dans son ensemble recueillît 10 députés sur un total de 175. La question était ainsi réglée.
Avec quelques variantes, ce
schéma pouvait être appliqué à l’ancien
premier ministre rentré au pays. Se présenter à une élection ne
signifie pas la remporter, quand celle-ci est organisée par le Ministère de
l’intérieur ( il n’y avait pas de CEI à l’époque). Même aujourd'hui en 2019, un président sortant perd rarement une élection en Afrique. Le président Bédié disposait de plusieurs cartes pour gérer la question. Sa crispation ne se justifiait pas. Elle a conduit à polariser la population. En tant que partie intégrante du corps
social, l’armée était aussi traversée par ce courant.
Le déroulé des événements ayant mené à la chute du régime
Le 22 Décembre 99, le
Président Bédié prononce un discours devant le parlement, où il durcit encore
plus le ton face à l’opposition, promettant de "châtier ceux qui
ne se soumettent pas à l'autorité". Ce discours aurait dû contribuer à faire baisser la tension, mais ce
ne fut pas le cas.
Dans la nuit, aux environs
de 23 heures, des soldats sortis des camps militaires d’Akouédo avec
leurs armes, ont commencé à tirer en l’air en circulant à bord de véhicules
braqués. Toute la journée du 23 Décembre, des bandes de militaires tiraient en
l’air. La population était choquée, mais gardait son calme. La télévision
n’émettait plus. Dans la nuit du 23 au 24
Décembre, des tirs retentirent encore plus dans la capitale, et les commerces étaient pillés.
Au petit matin du 24
Décembre, on ne savait toujours rien. Puis vers 10 heures, la télévision retransmit en direct la conférence de presse
d’un personnage bien connu des Ivoiriens, l’ancien chef d’Etat-major, le général Robert Gueye. Il annonce la
dissolution de toutes les institutions, le départ en exil du Président Bédié, la mise en place du
« Conseil National de Salut Public- CNSP », un organe qui va diriger le pays jusqu’aux
« prochaines élections ». Le ciel tombe alors sur la tête des
Ivoiriens. Un cri de stupeur s’élève d’Abidjan.
Quelques minutes après, le Président Bédié sur
une radio étrangère, appelait à la
désobéissance civile sans grande conviction. Ce furent ses dernières paroles avant d’être évacué par
l’armée française au Togo, lui et sa famille.
Le Président Bédié reconnait son erreur de jugement
Le Président Bédié en 2019. La "facilité"
avec laquelle il perdit le pouvoir en 1999
fut stupéfiante
En 2001, fut organisé un forum pour la réconciliation nationale en CI, suite aux tragiques événements dans la foulée de la présidentielle de 2000. Lors de son intervention, le Président Bédié a reconnu que les événements des 23 et 24 Décembre 1999 auraient été évités, « s’il avait pris les mesures nécessaires comme en 1993, et en 1995 ».
avec laquelle il perdit le pouvoir en 1999
fut stupéfiante
En 2001, fut organisé un forum pour la réconciliation nationale en CI, suite aux tragiques événements dans la foulée de la présidentielle de 2000. Lors de son intervention, le Président Bédié a reconnu que les événements des 23 et 24 Décembre 1999 auraient été évités, « s’il avait pris les mesures nécessaires comme en 1993, et en 1995 ».
C’est donc dire qu’il a eu « des informations » sur ce qui se préparait, et n’a pris aucune
mesure, ce qui reste difficile à comprendre. Un excès de confiance ? Il faut rappeler qu’en cette fin d’année 1999, le contexte appelait à
la vigilance en Afrique de l’Ouest. Une mutinerie avait éclaté au Burkina, et
le président du Niger (Barré Mainassara) perdit la vit lors d’un putsch.
Le soulèvement des
militaires a débuté dans les casernes d’Akouédo dans la nuit du 22 au 23
Décembre 99. C’est le 24 Décembre dans
la matinée que le président Bédié reçoit les mutins.
Le vide toute la journée et la nuit du 23 Décembre Jusqu’au matin du
24 a laissé aux soldats le temps d’être maître de la capitale, et certainement de faire évoluer leurs
exigences. Le soulèvement ne visait
certainement pas au renversement du régime au départ, mais a été orienté dans
ce sens du fait de ce vide.
En effet au départ il était question de primes qui n'auraient pas été payé au contingent ivoirien qui avait servi en Centrafrique ( à l'image de la mutinerie au Burkina voisin) . Il aurait fallu recevoir les soldats ce même jour pour circonscrire les choses à ce niveau, les amener à évacuer la télévision, lire un communiqué appelant au calme, et poursuivre les discussions la journée suivante.
Le président Bédié a-t-il
fait preuve d’arrogance ?
Au petit matin du 24
Décembre, les soldats tenaient la
capitale, aucune autorité civile ni militaire n'était en vue, le pouvoir ne
s’était pas coordonné avec les responsables de l’armée, il n’y avait eu aucune
réunion de crise au sommet, le pouvoir n’existait plus. C’est dans ce contexte que le
Président Bédié reçut les soldats.
Avait-il conscience de ce rapport de force ? Avait-il conscience que
son pouvoir ne tenait qu’à un fil ? Que tout allait se jouer sur ce qu’il
allait dire aux soldats ? Avait-il conscience qu’il était seul ? Ou
se croyait-il toujours le président tout puissant du pays ?
Après avoir été reçu par le président dans la matinée, les
soldats quittent sa résidence avec ce discours : « le président Bédié
c’est fini, ce n’est plus lui le président, on ne veut plus de lui !». Ce
fut la fin du régime. Tout simplement !
Dans sa conférence de presse, le Général Gueye a affirmé que le président Bédié s’est exprimé envers les soldats avec un « tel mépris », qu’ils ont décidé « de ne plus discuter avec lui ». Le Président Bédié a-t-il été arrogant ?
Tout d’abord il y a le temps mis pour recevoir les soldats, signe que le Président Bédié avait minimisé les choses. On sait aussi que la rencontre n’a pas été longue, ce qui atteste que les revendications des soldats ont été vite évacuées, certainement par des refus ou des promesses vagues, alors qu’ils étaient en position de force. On n’en déduit que le Président Bédié a cru pouvoir donner des ordres, alors qu’en fait il était cerné.
Tout d’abord il y a le temps mis pour recevoir les soldats, signe que le Président Bédié avait minimisé les choses. On sait aussi que la rencontre n’a pas été longue, ce qui atteste que les revendications des soldats ont été vite évacuées, certainement par des refus ou des promesses vagues, alors qu’ils étaient en position de force. On n’en déduit que le Président Bédié a cru pouvoir donner des ordres, alors qu’en fait il était cerné.
L' homme n’a pas su
trouver les mots pour ramener les
soldats dans les casernes. Il s’agissait de les amadouer, de s’exprimer comme
un père compatissant envers ses enfants, de leur faire comprendre que le pays
pouvait vaciller avec leur action, et surtout les rassurer qu’aucune poursuite ne
serait engagée contre eux. Il fallait absolument leur donner des garanties sur
ce point.
Quant aux revendications
politiques, il s’agissait de leur faire comprendre que tout allait trouver solution « dans la paix et dans
le dialogue ». Il fallait en appeler à la mémoire du Président Houphouët,
en se montrant humble et paternel.
La non-intervention de
l’armée française
Ce fut une grosse
surprise. Le 43ème BIMA
a toujours été vu comme le dernier
rempart du régime ivoirien. Le président Chirac en place à ce moment-là, avait
été un ami personnel des Présidents Houphouët et
Bédié. Ce dernier avait certainement intégré cette intervention dans son
analyse de la situation. Peut-être es-cela qui l’a amené à croire que le
renversement de son régime était impossible quoi qu’il arrive.
Or en 1999 en France, le
Président et le premier ministre n’étaient pas du même parti. Le socialiste Lionel Jospin était
premier ministre, et les socialistes français ont toujours été proches du Front
Populaire ivoirien. Pour Lionel Jospin, la France ne devait « plus se
mêler de la politique intérieure des Etats africains ». Une crise éclata entre
les deux hommes, mais au final la position du premier ministre l’emporta car c’est
lui qui exerce le pouvoir.
Le Général Robert Gueye
Le général Gueye. L'homme reste dans la mémoire
collective le visage du putsch du 24 Décembre 1999.
collective le visage du putsch du 24 Décembre 1999.
Au décès du Président Houphouët, il est chef d’Etat-major et se range au
côté du Président de l’Assemblée nationale, au détriment du premier ministre. Ce
fut un appui décisif. Mais une fois le pouvoir entre les mains du Président
Bédié, les relations entre les deux hommes se dégradent, à mesure que la répression se durcit sur l’opposition. Le
général Gueye était amer car il estimait que le président Bédié lui
devait son accession au pouvoir.
En Octobre 1995, la veille
de l’élection présidentielle, il est
démis de ses fonctions de chef d’Etat-major. De forts soupçons pesaient sur lui.
Il est nommé ministre des sports en
1996, puis à nouveau démis quelques mois plus tard. Une enquête officielle est
engagée pour tentative de subversion, mais est abandonnée. Mis à la retraite 1997,il
se retire dans sa région natale
Le Président Bédié
commit l’erreur de ne pas l’éloigner du pays en le nommant ambassadeur, comme le
faisait le Président Houphouët avec les anciens Chef d’Etats-majors. Le Général
Gueye a été aperçu à Paris deux semaines
avant les évènements des 23 et 24 Décembre 99. Qui avait-il rencontré ?
Mystère.
Le général Doué Mathias :
l’homme au cœur du 24 Décembre 1999
Le général Gueye Robert
reste le visage du coup d’Etat du 24 Décembre 1999 dans la mémoire collective.
Mais il s’est toujours défendu d’en être l’instigateur, prétendant « avoir répondu à l’appel des soldats
afin que le pays ne sombre pas dans l’anarchie ». En fait l’homme aux commandes fut le général Doué
Mathias, ainsi que l’atteste une
dépêche publiée par les américains dès
le lendemain des événements.
Le braquage d’une banque
nécessite une complicité interne. De même en
tant que Chef de cabinet du Ministre de
la défense au moment des faits, le général Doué Mathias était au cœur de
l’appareil militaire, idéalement placé pour savoir où porter les coups pour « prendre le régime à la gorge » .
Selon des informations qui
ont circulé, c’était lui qui devait se présenter devant les
Ivoiriens en tant que nouveau Chef de l’Etat, mais il n’eût pas le cœur pour franchir ce pas, laissant au général Gueye le soin d’endosser le putsch. On se souvient de sa très forte popularité parmi les
soldats, et des dissensions entre les deux hommes. Le général Gueye le
nomma Ministre des Sports, alors qu’il désirait être Chef d’Etat-major ou Ministre
de la défense. Tout au long de la transition militaire ( décembre 1999-Octobre 2000 ) Gueye ne réussit pas à asseoir son autorité sur les troupes. Sa garde personnelle était composée par une milice spécialement crée.
Le général Doué
Mathias : l’homme des mutineries
Le général Doué Mathias, le cerveau du complot.
La ruse et la malice ont animé l'homme.
Pourtant il garde une image assez lisse dans
la mémoire collective. Un "vaillant fils" du pays ?
En fait le contentieux entre les deux hommes datait de 1990. Une mutinerie avait alors éclaté cette année. Elle était
partie du bataillon d’infanterie que commandait Doué Mathias. Le colonel Robert
Gueye (il n’était pas encore général), appelé d’urgence de Korhogo, réussit à
calmer les soldats. Mais il soupçonna Doué
d’y être mêlé. Aussi lorsqu’il fut nommé Chef d’Etat-major, il muta Doué au Japon en 1992, en tant qu’attaché militaire. Il fallait éloigner cet
officier certes qualifié, mais rusé et
obscur.
Doué Mathias est rappelé en
CI en 1997 par le vice-amiral Timité Lassana, le nouveau chef d’Etat-major
depuis 1995. Il atterrit au ministère de la défense comme chef de cabinet. La suite
est connue. Ni le ministre de la
défense, ni le chef d’Etat-major des armées, ne l' ont vu venir.
C’est dire la ruse immense dont il a su faire preuve. Durant les événements consécutifs à la présidentielle de 2000, il fut le premier membre du gouvernement à se désolidariser de Robert Gueye.
Nommé chef d’Etat-major en
2000 sous le président Gbagbo, Doué Mathias fut incapable d’anticiper le
soulèvement militaire de 2002. Au cours
des combats de 2002, 2003 et 2004, l’armée ivoirienne bien que plus nombreuse
et mieux équipée par la suite (aviation, chars, drones, moyens logistiques) fut incapable de percées décisives. L’homme montra ainsi ses
limites.
Durant les graves événements de Novembre 2004, Doué fut accusé de comploter contre le régime, en liaison avec les français. Démis de ses
fonctions, il proposa aussitôt ses services aux
« forces nouvelles », ce qui atteste à posteriori que les soupçons à son
égard se justifiaient. Il disparaît ensuite de la scène, tantôt signalé en
France, tantôt aux USA, pour réapparaître en 2011. On le nomme au Conseil National de Sécurité, mais il est surveillé du coin de l’œil par les autorités jusqu’à son décès en Mars 2017.
Qui blâmer pour ce putsch ?
Qui des généraux Doué Mathias ou Robert Gueye doit être tenu responsable ?
L’un est le maître-d ‘œuvre de la mutinerie, l’autre s’est assis dans le
fauteuil. Une chose reste certaine, s’ils sont tous deux coupables, ni l’un ni
l’autre ne songeait au renversement du régime au départ. Ce fut un « coup
d’Etat surprise ». Ce mot est beaucoup revenu dans la presse étrangère.
Le Président Bédié n’a pris
aucune disposition pour anticiper « la chose » alors que des
informations étaient remontées jusqu’à lui, ce qu’il a lui-même reconnu en
2001. La situation aurait pu être cependant rattrapée s’il avait fait preuve de réactivité et surtout d’humilité
durant les événements. Il a appris à ses dépens que la politique n’est pas une
science exacte. C’est un pilotage de chaque instant qui requiert prudence et
vigilance.
Nous devons aussi mentionner
la responsabilité du Chef d’Etat-major au moment des faits, le vice amiral Timité Lassana (décédé
aujourd’hui), ainsi que du ministre de la défense Bandama N’Gatta, pour leur laxisme. Ils étaient
étroitement en contact avec Doué Mathias et n'ont rien vu venir. Il y a surement des indices qu'ils ont négligés.
Enfin la population
ivoirienne est aussi à blâmer car elle a applaudi. Un concert géant fut organisé au stade FHB pour célébrer l’événement,
qualifié de « coup d’Etat démocratique », ou encore de « coup
d’Etat sans effusion de sang ». On parlait à ce moment de « libération de la CI ». Les mutins
étaient vus comme des héros.
Les Ivoiriens ont été naïfs
de croire que les problèmes du pays venaient ainsi de trouver solution. Ils ne
se doutaient pas qu’ils venaient de se
tirer une balle dans le pied, et que désormais, la marche de la nation serait
boiteuse, chaotique, tragique. Ils ne se doutaient pas que le cauchemar
venait ainsi de commencer !
Quels enseignements tirés du
24 Décembre 1999
Les leçons à tirer du 24
Décembre 99 sont incroyablement simples.
Tout d’abord, il ne faut pas
faire entrave au jeu démocratique.
L’opposition ne doit pas être privée d’espace, ni de parole. Elle doit pouvoir
pleinement s’exprimer, cela permet d’évacuer les frustrations de la population, même si les
problèmes ne se règlent pas dans l’immédiat.
Il ne faut pas produire des
lois, ou se livrer à des manœuvres judiciaires qui vont cibler un individu particulier et l'exclure de la vie politique. Il faut surtout éviter de
reproduire cette erreur. Le jeu démocratique doit être libre.
Enfin il faut marteler à l’égard de l’armée qu’elle ne doit en aucun cas se mêler
du débat politique. Un coup d’Etat en appelle toujours un autre, la
cohésion et la discipline volent en éclats, l’instabilité devient chronique.
L’armée est aux ordres du pouvoir en place quel qu’il soit. Point final. Il
faut toujours enseigner cela à notre armée afin que la loyauté au pouvoir devienne
une seconde nature chez nos officiers.
La CI doit demeurer une nation de paix. Dieu bénisse la CI. Douglas Mountain
Vraiment merci infiniment pour l'analyse profonde de cet événement pour nous autre qui n'avons pas connu la vérité et que Dieu veille sur vous.
RépondreSupprimermais je souhaite que vous fassiez des livres pour réveiller et rappeler aux ivoiriennes des événements futurs, passées et présents.
et merci encore de toujours pensés a moi